Ventilation et rénovation énergétique : pourquoi la VMC est systématiquement préconisée dans le parcours accompagné ?

Lorsqu’on parle de rénovation énergétique, on pense souvent en priorité à l’isolation ou au chauffage. Pourtant, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un élément central de tout projet de rénovation globale, notamment dans le cadre du parcours accompagné Mon Accompagnateur Rénov’.

Chez VERT AVENIR, nous intégrons systématiquement la préconisation d’une VMC dans nos scénarios de travaux, conformément aux exigences de l’audit énergétique réglementaire prévu par le décret du 4 mai 2022, modifié par l’arrêté du 29 décembre 2023.

1. Pourquoi une VMC est-elle indispensable ?

Lorsque l’on isole un logement – murs, combles, planchers, menuiseries – on supprime les fuites d’air naturelles par lesquelles le bâtiment “respirait” auparavant. Résultat :

• L’air devient confiné,

• L’humidité s’accumule,

• Les polluants émis par les occupants et le mobilier ne sont plus évacués.

Une maison bien isolée sans ventilation devient un caisson étanche, propice à l’humidité, aux moisissures, aux odeurs, et à la dégradation du bâti.

C’est pourquoi l’installation d’une VMC performante est non seulement recommandée, même obligatoire dans le cadre d’un scénario d’audit énergétique réglementaire si aucune ventilation mécanique n’est en place à l’origine.

Les conséquences invisibles mais dévastatrices d’un logement mal ventilé

Un logement mal ventilé est un terrain propice aux pathologies multiples, aussi bien pour le bâti que pour ses occupants. En l’absence de renouvellement d’air, l’humidité s’accumule, créant un climat intérieur étouffant, malsain et énergivore. L’air devient alors chargé en polluants domestiques : composés organiques volatils (COV), formaldéhyde, benzène, particules fines, spores de moisissures… Des substances invisibles mais dangereuses, issues du mobilier, des revêtements, des produits ménagers, ou simplement de la respiration humaine.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air intérieur figure parmi les principaux facteurs de risque pour la santé respiratoire dans les pays industrialisés (OMS – Air intérieur et santé). Ces polluants affectent l’ADN cellulaire, perturbent le système immunitaire, et sont reliés à certaines maladies chroniques (asthme, bronchites, hypersensibilité, troubles cardiovasculaires).

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a également alerté sur les risques des composés organiques volatils et des moisissures dans ses rapports successifs, les jugeant responsables de troubles respiratoires, allergiques, et infectieux, en particulier chez les enfants, les personnes âgées, et les individus immunodéprimés (Anses – Pollution de l’air intérieur).

Sur le plan du bâti, l’excès d’humidité s’infiltre dans les matériaux : plâtres, bois, peintures, papiers peints… provoquant moisissures, décollements, salissures noires, dégradation des joints. Le mobilier, notamment en bois ou en cuir, gonfle, se tâche, se déforme, perdant en valeur et en durabilité. Le logement se détériore, se dévalorise sur le marché immobilier, et devient plus difficile à revendre.

Mais surtout, un air humide est plus dense, donc plus difficile à chauffer : il absorbe davantage d’énergie pour atteindre la même température ressentie.

Résultat : une maison mal ventilée, c’est plus de chauffage, plus de dépenses, moins de confort… pour un air toujours plus vicié. Une publication du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) confirme que l’aération seule ne suffit pas à maintenir une qualité de l’air intérieure satisfaisante, et que la ventilation mécanique est incontournable dans les logements rénovés (HCSP – Ventilation et santé).

Un air stagnant, c’est un air qui vous coûte cher, vous rend malade, et détruit votre logement à petit feu.

Ventiler, c’est préserver la santé, le confort, la performance thermique… et la valeur de votre patrimoine

2. Le rôle de la VMC dans le parcours accompagné

Le parcours accompagné France Rénov’, encadré par un accompagnateur agréé, repose sur la mise en œuvre d’un scénario de travaux cohérent avec les préconisations de l’audit énergétique réglementaire.

Selon le décret en vigueur :

“En l’absence de système de ventilation, l’installation d’une VMC est un geste prioritaire obligatoire, à intégrer dès le premier scénario de travaux.”

Cela signifie que même si l’objectif principal est d’améliorer l’isolation ou de changer le système de chauffage, la VMC devient un prérequis technique et réglementaire.

3. Le fonctionnement de la VMC simple flux (type A et B)

VMC simple flux hygroréglable – Type A

• Aérateurs non hygroréglables sur les menuiseries des pièces non humides (salon, chambres, bureaux).

• Bouches d’aspiration hygroréglables dans les pièces humides (salle de bain, WC, cuisine).

• L’air circule depuis les pièces sèches vers les pièces humides via le détalonnage des portes (1 à 2 cm sous les portes).

• Aucun aérateur ne doit être présent dans les pièces humides, au risque de court-circuiter les flux.

Tarif fourni posé : 2 000 à 2 500 € TTC

VMC simple flux hygroréglable – Type B

• Même principe que la type A, mais avec des aérateurs hygroréglables (autoréglage selon le taux d’humidité) sur les menuiseries des pièces non humides.

• Recommandée lorsque des remplacements de menuiseries sont prévus, car l’intégration des aérateurs hygroréglables se fait en usine ou en atelier, ce qui optimise la pose.

Tarif fourni posé : 2 700 à 3 000 € TTC

Ces prix incluent la fourniture, les gaines, le caisson, les bouches, les carottages, le terminal de sortie (impératif), et la main-d’œuvre.

4. Aérateurs et VMC : une interaction cruciale et souvent mal maîtrisée

Une VMC simple flux, quelle que soit sa version, repose sur l’équilibre entre l’aspiration mécanique dans les pièces humides et l’entrée d’air naturelle contrôlée dans les pièces non humides.

Règles d’or :

• Pièces non humides : aérateurs obligatoires (hygroréglables pour une type B, fixes pour une type A).

• Pièces humides : interdiction formelle d’installer des aérateurs – cela créerait des courts-circuits et réduirait fortement l’efficacité du système.

• Détalonnage sous portes : indispensable pour permettre la circulation transversale de l’air.

Problème courant : de nombreux poseurs de menuiseries ou d’installateurs ne savent pas où positionner les aérateurs selon le type de VMC, créant des systèmes inefficaces.

À retenir :

• VMC type A : aérateurs standards dans les pièces non humides.

• VMC type B : aérateurs hygroréglables uniquement dans les pièces non humides.

• VMC double flux : aucun aérateur ne doit être installé (l’entrée d’air est gérée en interne par la centrale double flux).

5. La VMC double flux : un cas particulier

• Fonctionne avec deux réseaux : extraction et soufflage.

• Un échangeur récupère les calories de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant.

• Attention : ce n’est pas un chauffage. L’air soufflé est moins froid, pas chaud.

Impact sur le DPE ?

• Le DPE 3CL 2021 ne valorise pas beaucoup mieux une VMC double flux qu’une VMC simple flux hygro B.

• Plus coûteuse, plus complexe à installer, à réserver aux projets très performants thermiquement.

6. En conclusion : sans VMC, pas de rénovation réussie

La ventilation est un élément stratégique et réglementaire de la rénovation énergétique :

• Elle protège le bâti (contre l’humidité),

• Elle améliore la qualité de l’air intérieur (COV, CO2, humidité),

• Elle réduit la consommation énergétique, car un air sec est moins énergivore à chauffer.

Chez VERT AVENIR, nous intégrons systématiquement une VMC performante dans nos scénarios de rénovation accompagnée, avec :

• Une analyse du bâti existant,

• Un chiffrage précis,

• Une coordination avec les poseurs de menuiseries,

• Et une vérification de la conformité au scénario de l’audit réglementaire.

Vous avez un projet de rénovation globale?

VERT AVENIR vous accompagne à chaque étape avec :

• Audit énergétique complet : 1 200 € TTC

• Suivi de chantier : 800 € TTC

  
  

  Coût total : 2 000 € TTC – 100 % pris en charge pour les foyers très modestes (profil “bleu”)

En savoir plus sur l’accompagnement France Rénov’

FAQ SEO

• Est-il obligatoire d’installer une VMC lors d’une rénovation?

  Oui, dans le cadre du parcours accompagné, en l’absence de ventilation existante, l’audit réglementaire impose son installation dès le premier scénario de travaux.

  
  

• Quelle est la différence entre VMC type A et type B?

  
  

  Type A = aérateurs standards dans les pièces non humides.

  Type B = aérateurs hygroréglables, plus performants et adaptés à la régulation de l’humidité.

  
  

• La VMC améliore-t-elle le DPE ?

  Oui, surtout si elle est hygroréglable et bien installée, et que de base vous aviez des aérations naturelle. Attention, si vous êtes en ouverture des fenêtres manuellement cela peut le dégrader..

  La VMC double flux n’est pas forcément mieux valorisée.

• Faut-il quand même aérer quand on a une VMC ?

  Oui, l’aération manuelle est complémentaire. Une VMC ne s’arrête jamais, mais elle fonctionne à débit réduit en permanence